mardi 3 mars 2009

Nuit Blanche

Bonjour tout le monde !

Voici bien longtemps que nous ne nous étions pas entretenu au sujet de notre chère Montréal, toute de blanc et de températures (pire que) négatives vêtue. Au programme aujourd'hui : la nuit Blanche ! Moi qui pensais que seuls les Parisiens y avaient droit, je me suis gravement fourvoyée. En effet ! Un gros programme en perspective qui se décline partout tout au long de la Night, du pub à la cinémathèque et de la boîte de nuit au transport en commun. Pour l'occasion, toutes les lignes de métro restent ouvertes et blindées de monde, assurément.

Nous décidons donc de nous concocter un petit programme nuit blanchesque (internet est ton ami) qui comptera quatre activités bien différentes pour goûter à tout. Après le plat de pâtes rituel, nous quittons le logis à 20h30 direction Berri-Uqam, le quartier de tous les vices... Il est d'ailleurs au meilleur de sa forme en ce jour de fête : drogués et droguistes sont de la partie. Qu'à cela ne tienne, gardons le sourire et les mains dans les poches !

Nous nous acheminons joyeusement vers le 1er évèment de la soirée : Cityspeak. Qu'est-ce ? Une expérimentation de littérature électronique "qui encourage l’interaction du public dans l’espace urbain grâce à un texte narratif diffusé en temps réel sur les fenêtres du Laboratoire NT2, au coin de la rue Saint-Denis et du boulevard de Maisonneuve". Joie ! Nous nous rendons sur les lieux... Mais quels lieux ? Au point de rendez-vous nous ne trouvons à notre grand étonnement qu'un party peuplé de clowns et de femmes vénitiennement masquées ainsi qu'un barre à cocktails plus que bruyant. Où est la littérature ? Où sont les mots ? Apparemment pas ici. Assourdis et un peu déçus, nous sortons de cet antre pour nous diriger vers le 2e évènement au programme : Total Crap.

"Total Crap est un festival rendant hommage aux désastres télévisuels et cinématographiques. Plus de deux heures de programmation tellement mauvaise et tellement drôle qu'on ne garantit pas votre santé mentale à la fin de la soirée". Re-joie ! Quelques minutes de marche et nous découvrons en réalité un affreux bar sportif, précédé d'une file d'attente d'1h30 et ponctué de quelques écrans diffusant le programme prévu - intempestivement entrecoupés de pubs pour la bière et le hockey (normal pour un bar sportif !).
Note personnel : toujours se méfier des descriptions lues sur internet (il est déjà moins ton ami).

Anyway, rendons-nous au métro Beaudry pour assister au spectacle explosif (sic) du new-yorkais Big Art Group. Joie ?
Nous vagabondons en plein coeur du quartier gay et arrivons à l'Usine C, salle reconnue pour ses shows expérimentaux. A qui le dites vous... Bien heureusement, la chose était gratuite. Doutant de la qualité du produit, nous décidons avant de passer au vestiaire de faire un tour dans la salle pour voir de quoi il en retournait. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'entrevis un homme torse-nu (cela dit je n'ai pas vu ce qu'il se passait plus bas) masqué d'une cagoule en plastique argenté en train de fouetter l'air (qui ne lui avait rien fait) avec une banderole parsemée de fanions, comme celle qu'arborent les villages en période de fête nationale. Tout ceci au rythme d'un boum boum ridiculement assourdissant. Explosant littéralement de rire en sortant de l'enceinte, nous déclarons forfait et laissons les passionnés de spectacles explosifs s'adonner à leur art entre eux.

Il est déjà bien tard, et déçus par tant de ratés en si peu de temps, nous apercevons ce qui sauvera notre soirée : un Starbucks. Abandonnant sans regret notre 4e élément au programme, nous buvons un latte vanille et un chocolat Signature et faisons la fermeture en riant comme des bossus à l'idée de ce que nous avons vu ce soir. Puis nous nous rentrons et dégustons des HäagenDazs en regardant le dernier Clint Eastwood, j'ai nommé Gran Torino : un chef d'oeuvre.

La prochaine fois, il nous faudra un guide, mais la prochaine fois, peut-être qu'on ira au cinéma et manger une bonne pizza !

3 commentaires:

Maison La Martiennerie a dit…

Ce récit "Nuit blanchesque" est à tomber pare-terre, voir à ce claquer les mains sur les cuisses !!! Oui oui...
Mon regret, que tu ne sois pas rester un peu plus à la soirée Gay pour découvrir ce qui se passait plus bas chez l'homme masqué (peut-être le surfer d'argent), car qui fouette l'air, fait souvent monter les oeufs en neige...
Bon d'accord j'arrête ! Mais à mon avis c'est le genre de récit qui va me faire rire longtemps !
Quel bonheur !
Moi ma dernière nuit blanche remonte à dimanche dernier avec l'incubation d'une otite sans savoir que s'en était une... Mâchoire bloquée, frissons à 2 heures du mat' et c'est sans fouet, moi que je fouettais l'air, qui m'avait pourtant fait quelque chose alors que j'étais à vélo le matin même.
Mais passons !
Il faut vite nous refaire une chronique !!!!

Laurie a dit…

C'est trop fort !!! Votre soirée aura au moins été forte en fous rires ^^
bisous !!
Riri a raison on en veut encore des articles comme çaaaaa !!!

Élisa a dit…

J'aime beaucoup repensé à Richard qui rit à gorge déployée en se tapant les cuisses :p que de bons souvenirs cudotiens !