mardi 3 mars 2009

Nuit Blanche

Bonjour tout le monde !

Voici bien longtemps que nous ne nous étions pas entretenu au sujet de notre chère Montréal, toute de blanc et de températures (pire que) négatives vêtue. Au programme aujourd'hui : la nuit Blanche ! Moi qui pensais que seuls les Parisiens y avaient droit, je me suis gravement fourvoyée. En effet ! Un gros programme en perspective qui se décline partout tout au long de la Night, du pub à la cinémathèque et de la boîte de nuit au transport en commun. Pour l'occasion, toutes les lignes de métro restent ouvertes et blindées de monde, assurément.

Nous décidons donc de nous concocter un petit programme nuit blanchesque (internet est ton ami) qui comptera quatre activités bien différentes pour goûter à tout. Après le plat de pâtes rituel, nous quittons le logis à 20h30 direction Berri-Uqam, le quartier de tous les vices... Il est d'ailleurs au meilleur de sa forme en ce jour de fête : drogués et droguistes sont de la partie. Qu'à cela ne tienne, gardons le sourire et les mains dans les poches !

Nous nous acheminons joyeusement vers le 1er évèment de la soirée : Cityspeak. Qu'est-ce ? Une expérimentation de littérature électronique "qui encourage l’interaction du public dans l’espace urbain grâce à un texte narratif diffusé en temps réel sur les fenêtres du Laboratoire NT2, au coin de la rue Saint-Denis et du boulevard de Maisonneuve". Joie ! Nous nous rendons sur les lieux... Mais quels lieux ? Au point de rendez-vous nous ne trouvons à notre grand étonnement qu'un party peuplé de clowns et de femmes vénitiennement masquées ainsi qu'un barre à cocktails plus que bruyant. Où est la littérature ? Où sont les mots ? Apparemment pas ici. Assourdis et un peu déçus, nous sortons de cet antre pour nous diriger vers le 2e évènement au programme : Total Crap.

"Total Crap est un festival rendant hommage aux désastres télévisuels et cinématographiques. Plus de deux heures de programmation tellement mauvaise et tellement drôle qu'on ne garantit pas votre santé mentale à la fin de la soirée". Re-joie ! Quelques minutes de marche et nous découvrons en réalité un affreux bar sportif, précédé d'une file d'attente d'1h30 et ponctué de quelques écrans diffusant le programme prévu - intempestivement entrecoupés de pubs pour la bière et le hockey (normal pour un bar sportif !).
Note personnel : toujours se méfier des descriptions lues sur internet (il est déjà moins ton ami).

Anyway, rendons-nous au métro Beaudry pour assister au spectacle explosif (sic) du new-yorkais Big Art Group. Joie ?
Nous vagabondons en plein coeur du quartier gay et arrivons à l'Usine C, salle reconnue pour ses shows expérimentaux. A qui le dites vous... Bien heureusement, la chose était gratuite. Doutant de la qualité du produit, nous décidons avant de passer au vestiaire de faire un tour dans la salle pour voir de quoi il en retournait. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'entrevis un homme torse-nu (cela dit je n'ai pas vu ce qu'il se passait plus bas) masqué d'une cagoule en plastique argenté en train de fouetter l'air (qui ne lui avait rien fait) avec une banderole parsemée de fanions, comme celle qu'arborent les villages en période de fête nationale. Tout ceci au rythme d'un boum boum ridiculement assourdissant. Explosant littéralement de rire en sortant de l'enceinte, nous déclarons forfait et laissons les passionnés de spectacles explosifs s'adonner à leur art entre eux.

Il est déjà bien tard, et déçus par tant de ratés en si peu de temps, nous apercevons ce qui sauvera notre soirée : un Starbucks. Abandonnant sans regret notre 4e élément au programme, nous buvons un latte vanille et un chocolat Signature et faisons la fermeture en riant comme des bossus à l'idée de ce que nous avons vu ce soir. Puis nous nous rentrons et dégustons des HäagenDazs en regardant le dernier Clint Eastwood, j'ai nommé Gran Torino : un chef d'oeuvre.

La prochaine fois, il nous faudra un guide, mais la prochaine fois, peut-être qu'on ira au cinéma et manger une bonne pizza !

mardi 3 février 2009

Let's Banquizzz !!

Six mois de Montréal déjà et nous avions réussi à échapper à la poutine... Il fallait bien que ça arrive un jour !

Pas de photos cette fois-ci, rien qu'un petit résumé de notre soirée de vendredi dernier, où nous avons eu l'occasion de goûter LA poutine de Montréal, la vraie, l'authentique poutine de la Banquise ! C'est par un vendredi neigeux et glacé que nous nous retrouvons avec quelques amis à la station Mont-Royal, qui ce soir-là a connu une sacré belle bagarre dans son enceinte. Prudents, nous nous réfugions à l'intérieur en bas de l'escalator, mais chanceux que nous sommes, c'est à cet endroit précis que la bagarre a repris de plus belle...

"En t'cas", Manu et Julien nous rejoignent pour une randonnée jusqu'à la rue Rachel, pas si loin de là sans compter l'effet "banc de neige". Nous arrivons enfin jusqu'à la Banquise, resto poutine et toutes sortes de choses "cochonnes" ouvert 24 sur 24. Est-il malin de venir à 7 pour manger sur place un vendredi soir ?Non. Nous n'echappons donc pas à l'heure de pointe et aux fortes odeurs de graisse. Sachez que ce resto fait également fureur aux sorties de boîte, il est apparemment blindé de monde sur le coup des 3h du matin.

Une table se libère, nous prenons place dans un coin, près de la fenêtre de la terrasse (ahahahahah) qui n'est plus en cette période qu'une piscine de flocons. Au menu : poutine ! Des poutines de toute sorte, à tous les goûts, assaisonnez de toutes les manières les plus folles, ainsi que des club sandwich (boouuuuuuh). Pour Romain, une "Elvis", pour moi une "bacon".

Verdict : c'est pas si pire !! En fait c'est plutôt bon, l'alliance de la frite, du fromage et de la sauce bizarre rebute un peu, l'aspect est franchement pas appétissant, mais on peut dire que c'est bon, que ça réchauffe et que ça cale ! Choisir de préférence cependant la "régulière" et non pas l'énorme assiette débordante qu'ont choisi deux de nos accompagnateurs...

lundi 26 janvier 2009

Le tapis fou !

En ce dimanche après-midi, la température extérieure frôle les -20° mais le soleil se montre et nous décidons alors de quitter nos pénates pour se rendre au lac-aux-castors, en sachant que la dernière fois que nous y avons mis les pieds, nous étions au mois d'août... Deux bus plus tard nous voici face à la chose : le parc du Mont-Royal s'est transformé en station de sport d'hiver. Les gens pâtinent sur le lac et emmènent avec eux les poussettes (et les bébés dans les poussettes), le ski de fond et les raquettes font fureur, les cheveaux ne tirent plus des calèches pour touristes mais bien des traineaux. Et là au fond, sur la pente : des pistes de luge !

Nous voici partis avec ce modeste et souple véhicule qu'on appelle une "crazy carpet". Plusieurs essais consécutifs nous font comprendre que la chose est sérieusement instable, seul Romain a réussi une descente parfaite jusqu'en bas, quant à moi je n'ai pas pu glisser plus loin que le milieu de la piste. Le reste de nos descentes ressemblait plutôt à ça :

samedi 24 janvier 2009

Tin tin !!!

Vous êtes cordialement invités à visiter notre galerie toute neuve regorgeant de clichés made in New York city ! Un article détaillé viendra promis, quand on aura le temps... En attendant, viendez !!!

lundi 12 janvier 2009

samedi 3 janvier 2009

Première balade de l'année 2009

Happy New Year tout le monde ! Bonne santé (mais pas des pieds...), prospérance et tout ça !

Après neuf petits jours en France durant lesquels nous avons manger notre pesant de fois gras, de chocolats, de fromage etc, et passer de trèèèès bons moments à Cudot (tu peux pas test...) nous revoici à Montréal, où les -17° nous ont chaleureusement accueilli au sortir de l'aéroport. Retour à la maison en taxi sous un beau soleil qui change du fichu brouillard français (et toc !), tentative de faire rouler nos valises dans la neige (échec) et déballage de nos trophées de guerre, à savoir la nourriture que nous avons pu sauver des douanes canadiennes. Trois boîtes de ravioli Buittoni nous ont quitté durant la bataille, j'ai pour elles une pensée émue.

Nos projets d'aller admirer le feux d'artifice sur le port et de faire le compte-à-rebours avec plein de gens nous abandonnent rapidement, laissant place à un plus modeste détour chez Yalova pour aller déguster la dernière crêpe au nutella de l'année. Nostalgie... Totalement décalés et transis par le froid nocturne, nous regagnons nos pénates. Seul Romain a le courage de se traîner jusqu'à Pharmaprix pour acheter de l'eau et du pain (régime sec les enfants !), après quoi nous nous écroulons sur notre spartiate matelas.
Le lendemain nous décidons tout de même de marquer le coup, et comme de l'avion la veille nous avions vu le Saint-Laurent qui avait l'air, ma foi, bien congelé, nous nous rendons au port pour découvrir les effets d'une constante température négative sur un tel fleuve. Bingo, c'est tout gelé, l'eau continue à couler au centre et à charrier d'immenses plaques de glace mais les berges retiennent prisonniers les paquebots. Nous prenons fébrilement quelques photos et courrons trouver refuge chez McDo où nous fondons tranquillement. Un beau soleil brille sur Montréal, la classe.

mardi 16 décembre 2008

Jingle bell rock

C'est le temps des fêtes ! Et comme tout grande ville qui se respecte, Montréal n'a pas échappé aux festivités prénoël, aux sapins, aux guirlandes etchetera (sic). On croise bien sûr le Père Noël un peu partout, dans les centres commerciaux, dans la rue et au Salon du livre, contant des histoires de lutins à un parterre de jeune public fasciné aux yeux tout ronds. Et nous alors ? C'est pas que j'aime pas le Père Noël, je le connais bien d'ailleurs, mais des histoires on nous en a assez raconté, on veut du fun !!
Pas de problème. Allez faire un tour n'importe quand et n'importe où, vous trouverez des patinoires à ciel ouvert dans tous les quartiers de la ville, allez louer une paire de patins à la poubelle du ski, 20$ pour une année, et éclatez-vous. Quoique si vous ne voulez pas mettre un billet de 20$ pour ça, vous n'avez qu'à sortir et essayer de "marcher" (haha la blague) sur les trottoirs couverts de verglas et vous vous casserez facilement une jambe. Nous avons eu hier un bon réchauffement, il faisait au-dessus de 0° ! "Youpi" me dis-je, sortons donc sans craindre le froid ! Mon enthousiasme m'a valu une lamentable chute juste devant le supermarché, imaginez-moi en équilibre sur le genoux gauche avec mes sacs de courses et vous aurez une idée de l'air que j'avais. C'est pour cette raison qu'en ce moment, tous les piétons marchent sur la route ! Et vous croyez que les automobilistes râlent ? Pantoute !!
Bref, revenons à nous moutons ! La chose la plus étonnante de ces festivités baptisées "Joyeux décembre" par la ville de Montréal reste selon moi le feu d'artifice. Qui a déjà vu un feu d'artifice en hiver ? Ben nous. Nous avons pu admirer deux feux d'artifice, un au parc Lafontaine et un autre sur le Vieux-Port, au-dessus du fleuve Saint-Laurent, gelé celui-ci. Oui, gelé parce qu'il faut rappeler que samedi dernier il faisait environ -20° mais tout le monde est venu pour ensuite se réchauffer autour des feux de bois et se faire griller des saucisses et des marshmallows. Super soirée ! Notez cependant que toute fraternité aura disparu le lendemain de Noël, jour de soldes monstrueux très justement nommé le "boxing day". Je vous laisse apprécier l'image...
Et en super exclu pour vous, une vidéo des cracheurs de feu du parc Lafontaine !

mercredi 10 décembre 2008

La ville en sucre-glace !

Voici quelques photos en vrac, mais c'est promis on fera un vrai montage bientôt ! Mais la première petite tempête de neige de Montréal quand même, il faut que vous soyez au courant !
Il s'est mis à neiger dans la nuit de lundi à mardi, puis il n'a pas cessé de neiger mardi. Le soir nous avons eu une pluie glacée puis de la neige encore, ce qui donne des surfaces blanches complètement gelées, on a beau tapé dessus ça ne se casse pas !
Tout cette nouvelle ambiance donne des images assez cocasses, comme des mamans qui trainent leurs enfants dans des luges, des piétons qui font des acrobaties pas possibles pour franchir les murs de neige qui sont au bord des trottoirs ou pour enjamber les énormes flaques de neige fondue, qui malheureusement sont profondes et vous font baigner dans un liquide marron jusqu'à mi-mollet.

Désormais on doit en être à une trentaine de centimètre, il fait dans les -7° et le soleil revient, ce qui va donner encore du grand froid (pour ceux qui l'ignoraient, je tiens à rappeler que nous avons eu un -29° de température ressentie lundi...). L'atmosphère est très étrange, tout les bruits sont étouffés, on peut même entendre le silence de la ville. J'étais tellement fascinée par toute cette blancheur que mardi soir, en sortant d'un examen de linguistique (brrr, ça ça fait froid dans le dos), j'ai réussi à me perdre en rentrant à la maison !

Il paraît que vous avez eu quelques flocons récemment ? Vous êtes mignons...

Ouah, on s'améliore ! Reportage exclusif sur notre première neige !



Et ne me dites pas que j'ai l'air bourré, je le sais. Ne me demandez pas pourquoi non plus, je suppose que c'est l'hiver, je vis au ralenti !

samedi 29 novembre 2008

Les p'tits flocons !

Voici les photos, d'une modeste qualité je vous l'accorde, mais qui ont le mérite tout de même de témoigner de notre première neige à Montréal ! Les flocons se sont posés mercredi soir et ont blanchi toutes les rues du coin, c'était bien joli, avant que le lendemain les routes ne soient salées. La blancheur s'est alors transformée en "slush" comme on dit ici, bref de la gadoue grisâtre qui fait des grosses flaques dans les caniveaux et qui atterrit ensuite sur toute votre personne pour peu qu'un fou du volant conduise un peu trop vite. Malheureusement il ne fait pas très froid, pas en dessous de zéro, donc tout ceci finit par se transformer en pluie lourde et bien mouillante particulièrement désagréable. Bref la neige, c'est pas encore ça ! On attend mieux !
Néanmoins vous remarquerez que nous sommes particulièrement armés pour parer à toute éventualité de température : manteaux en duvet, moufles, bonnets, gants, écharpes, manchons. Alors, déchaîne ta colère Zeus, on n'a même pas peur !!

Nous avons également une petite pensée pour les affreux chanceux qui en cette période de pré-fêtes, peuvent se délecter à leur guise d'escargots de Lanvin au chocolat au lait et au praliné. Sachez que la vengeance sera terrible.

jeudi 20 novembre 2008

Bonjour tout le monde !

Non, ce n'est pas d'outre-tombe que je vous parle, mais bien de Montréal, Qc. Comme certains petits malins qui tardent à diffuser sur internet le premier trailer d'un film, ou comme un prof prend plaisir à rendre les copies à la fin de l'heure de cours, nous avons tarder pour divers raisons à vous présenter la belle ville de Québec ! Allez quoi, soyez pas fâchés, arrêtez de bouder et regarder les beeeeelles images que voilà !
Après de loooonnngues heures d'un voyager plutôt "plate" (c'est à dire ennuyeux, vu que la route était toute droite), nous avons découvert la Chute Montmorency, selon les conseils d'un breton overdosé d'huîtres, là où la rivière du même nom se jette assez violemment dans le Saint-Laurent. Une chute chaotique de 50m avant de rejoindre la baie calme du fleuve. Est-il besoin de commenter ces images ? Je crois bien qu'elles parlent d'elles-même... Au passage, sachez que l'hiver, ça gêle.

Ensuite nous avons poursuivi notre voyage tous les quatre à l'intérieur de la ville, pas avant un arrêt obligatoire au McDo, un incontournable ici. A Québec nous avons découvert un vendeur de vélo qui l'hiver se reconvertit en loueur de raquettes et organisateur de "spinning", à savoir de la bicyclette sans roues en intérieur, pour garder la forme ! Si le concept vous intéresse, demandez au journaliste qui était présent !

A Québec, même si les Japonais bardés de leur appareil photo et de leur moufles nous exaspèrent toujours, on ne peut pas faire autre chose que les touristes, tant il y a de choses à voir. Un château, des ramparts, un panorama du Saint-Laurent, encore un château, des "traversiers"(ferry), des gens bizarres accrochés par les pieds à un carré en fer (nous y étions le jour de la candidature de la ville pour les JO), des magasins qui vendent des trucs indiens (d'époque et moins d'époque), encore des Japonais (grrrr) et enfin des restaurants bizarres comme "Le cochon dingue". A Québec, et partout dans la province d'ailleurs, ne manquez surtout pas les petites chevrolet rouges qui circulent lentement dans la ville, et surtout pensez à mal stationner votre voiture, vous repartirez avec un beau PV de stationnement de 42$ ("taxes en sus" !). Demandez à nos deux invités, ils en ont fait la collection !!

jeudi 6 novembre 2008

A paraître !

Toutes nos excuses pour ce retard flagrant et inadmissible ! Nous avons quelques articles en retard mais en préparation qui vous conteront bientôt toutes les belles choses que nous avons pu admirées au Québec. Au programme : les Cantons de l'Est, le Charlevoix, Québec et toute la route jusqu'au lac Saint-Jean, très très loin de Montréal, autant d'endroits plutôt grandioses que nous avons découvert, et en famille !

A très vite !

mardi 21 octobre 2008

Nouvellement vôtre

Après deux semaines d'interruption à cause de l'Action de Grâce (jour férié mystérieux qui n'empêche pas les équipes de choc de la police montréalaise de faire leur travail...), notre atelier reprend tranquillement. De nouveau en effectif réduit ce lundir soir, cinq braves survivantes se retrouvent pour de nouvelles aventures. Après un petit exercice d'échauffement qui portait sur des éléphants et sur des clés, qui ne fut pas une réussite pour tout le monde d'ailleurs, nous passons au programme du jour : la nouvelle.

Un des objectifs du cours est en effet de rédiger une nouvelle d'une page, avec ou sans « punch final » (comprenez « chute »), l'intérêt est ici d'achever pour de bon un projet et de le lire devant la classe, si on le souhaite bien entendu, car il ne s'agit pas de brusquer les grandes sensibles du groupe. Après moultes explications et moultes exemples, grâce auxquels je m'aperçois que personnellement, je préfère que ce soit punché, chacun se lance dans sa petite nouvelle. Certains l'ont commencé, d'autres ont simplement jeté quelques idées sur le papier pour savoir à peu près ce qui sera raconté et comment cela sera raconté. Verdict dans deux semaines, lors de la dernière séance de l'atelier.

Le moment le plus marquant étant selon moi celui où une participante, en revenant de sa pause cigarette, lance un « il fait bon dehors », alors qu'il me semblait bien que sur le chemin du pavillon De Sève où nous œuvrons, j'avais été transie par un bon 0°. Naïvement, j'objecte que je suis positivement gelée dès que je sors, un ange passe, et finalement, oula ma pauvre, là ce n'est rien. Aïe. Et pour me rassurer davantage, on me dit que le pire c'est lorsque le thermomètre oscille entre -8° et -12° (« là, il fait froid ») mais qu'à -20° et au-delà on ne sent plus rien. What else ?

La question est : pourquoi diable une frileuse devant l'éternel a-t-elle décidé de venir vivre dans un tel pays ?!

On me conseille aimablement « les pelures d'oignons et les zipper », autrement dit, préférer accumuler les couches de vêtements conjugués avec des fermetures éclair, car les différences de température entre l'extérieur et le métro ou les magasins se font très vite sentir. Si je n'aimais pas les petits animaux, je me paierai bien une peau de grizzly pour l'hiver !!

Événement digne d'intérêt : ce matin, 22 octobre 2008, il neige.

lundi 20 octobre 2008

On ira...

Ce n'est sûrement pas la sacro-sainte lessive dominicale qui nous empêchera, en ce radieux après-midi, d'aller nous promener du côté du parc du Mont-Royal pour aller admirer les dernières couleurs de l'automne. Après une matinée fructueuse en bagels et en shopping, Romain détient désormais THE manteau qui va le protéger tout l'hiver, duvet d'oie à l'appui, du vent froid et mordant de Montréal.
Ainsi, l'un emmitouflé dans sa couette en forme de manteau et l'autre dans son maxipull acquis la veille chez Simon's, nous nous rendons jusqu'au désormais célèbre chemin de la Côte-des-Neiges pour prendre le bus qui nous emmènera au plus beau panorama de Montréal : le belvédère Camilien Houde. Quinze minutes d'attente à l'arrêt de bus nous font comprendre que quand il fait froid, le duvet d'oie, y a que ça de vrai. Tandis que Romain explore avec avidité les poches secrètes de son manteau, je tente quant à moi de me réchauffer en sautillant sur place et en cherchant le rayon de soleil qui m'empêchera de greloter ! Le bus 11 arrive finalement et nous nous rendons compte que même arrivés les premiers, nous y entrons les derniers : ici, il faut faire la queue pour rentrer dans le bus, la façon à la parisienne qui consiste à bousculer tout le monde pour avoir une place assise est proscrite.

Nous arrivons au belvédère Camilien Houde qui nous offre une vue splendide de la ville qui se décline sous nos yeux dans toutes les couleurs de l'automne : du jaune vif des chênes au rouge sang des érables. Néanmoins, le lieu est trop près de la route et très fréquenté, nous empruntons donc un petit chemin dans la forêt qui nous conduit jusqu'au sommet du Mont-Royal. Nous croisons quelques incongruités : des jumelles identiques en tout point qui s'entraînent au triathlon en uniforme, puis qui s'arrêtent pour parler chiffon avec un policier monté sur un immense cheval, et également un homme qui très consciencieusement s'adonne au ski de fond à roulette.
Puis soudain nous découvrons avec surprise le belvédère du Chalet, qui se situe de l'autre coté du mont, une large place circulaire qui donne une vue imprenable du centre-ville et du Saint-Laurent. Autant vous dire que nous ne sommes pas seuls en ce dimanche après-midi, mais chacun se succède pour admirer le panorama et c'est fier de notre promenade que nous rentrons, en regardant au passage les facéties d'un écureuil qui se laisse volontiers photographier pour obtenir de la main d'un étranger un petit morceau de pain. C'est ça Montréal !

P.S.: pour voir les panoramiques en haute qualité, s'adresser au graphiste ;-)

mardi 7 octobre 2008

La poésie pour les nuls

En ce lundi soir, à 18h passés nous ne sommes toujours que trois participants sur un effectif total initial de douze personnes, il faut croire que ça n'a pas plu à tout le monde... Bref, aujourd'hui le thème de l'atelier c'est "la poésie", youhou génial (engouement feint). Mais lançons-nous néanmoins dans une nouvelle aventure de création.

Première étape : réchauffement littéraire. Le but est d'écrire un texte court avec pour contrainte de caler une phrase imposée dedans. La prof étant en panne d'inspiration, une fille un peu fofolle propose la sentence suivante : "je ne suis pas une abeille". Est-il besoin de préciser que cette fille n'est jamais volontaire pour lire ses jets à haute voix, peut-être faut-il s'estimer heureux. Nous avons eu de tout, du miel, des ours, de l'halloween et des gros délires qui ont détendu l'atmosphère avant l'entrée frontale dans le domaine poétique.

La consigne est de réécrire un poème sur le modèle du Poème à crier dans les ruines d'Aragon. Résultat : un Poème à réciter sous les arbres pour moi, modeste, un Poème à courir nu sur l'A40 et un Poème à pleurer dans la cuisine pour d'autres. On est inspiré ce soir ! Les gens partagent les difficultés qu'ils éprouvent à écrire, à se concentrer, à ne pas se juger, on se croirait parfois dans un cercle des alcooliques anonymes ou dans une thérapie de groupe. Mais l'ambiance est bonne et on continue !

Passons maintenant aux poèmes japonais style haïku, j'explique, raconter une émotion ou un détails en trois vers et dix-sept syllabes. Voici quelques exemples donnés par la prof :

après avoir fait
un beau grand tas de feuilles
hop ! sauter dedans
André Duhaime, Automne ! Automne !

elle regarde la lune
sans cligner des yeux
la grenouille
Jessica Tremblay, Le Sourire de l'épouvantail

Banco ! La forme et le côté léger me plaisent, rien de rébarbatif, juste quelques mots pour partager l'instant. Voici deux de mes chefs d'oeuvres :
elle s'accroche bien
au moins jusqu'à l'automne
c'est la pomme
(vous reconnaîtrez là l'inspiration dominicale de l'auteure)

il se lève très tôt
pour vendre son journal
devant le métro

A vous !

T'es rendu maudit français

Il fallait être fou pour dire non à l'invitation de Synthia et Christian, alors nous voici dimanche midi au métro Longueuil, attendant de pied ferme la grande ballade à Rougemont, j'ai nommé le pays de la pomme ! Une bonne heure de voiture à travers la province nous amène jusqu'au haut lieu de la cueillette de pommes du Québec, pas loin du mont Saint-Hilaire, là où pour 10$ vous pouvez remplir votre sac à ras bord et revenir à la maison avec une cargaison de pommes blanches et juteuses qui rendraient verte de jalousie une royal gala.
De la verdure à perte de vue, un été indien qui commence, des fruits à volonté, c'est tout ce qu'il nous fallait pour reprendre des couleurs et profiter des derniers rayons de soleil avant le long hiver, qui commence à nous faire un peu peur étant donné la façon dont tout le monde nous en parle. Enfin nous avons pu flâner, gambader champêtrement, grimper tel le tarzan du verger, admirer les beaux érables rouges et l'étonnant relief de la province : très plat sauf quelques immenses montagnes qui se dressent d'un coup.

Nous avons pu également déguster la succulente croustade (ne riez pas, ici c'est comme ça que s'appelle le crumble) au pomme et au sirop de vous-savez-quoi, rencontrez des chèvres et des lapins, et passer un bon moment pur québécois, plongés que nous étions dans cet accent aux expressions si savoureuses. Prochain grand moment de ce genre : les cabanes à sucre à la fin de l'hiver où nous nous gaverons de toutes sortes de mets très peu raisonnables recouverts de sirop d'érable.

jeudi 2 octobre 2008

N'ayons pas peur des mots !

Bien le bonjour à tous !

Après quelques jours difficiles de recherche d'emploi qui nous valurent des sueurs froides, nous revoici prêts à vous raconter notre petite vie à Montréal, Qc !

L'université de Montréal, dans son grand talent d'animer les choses, organise tout un programme d'activités culturelles, accessibles aux étudiants et à tout le monde, dans les domaines les plus variés : danse, cinéma, théâtre, couture, chant ou bande dessinée. Vous voulez vous initier au baladi, à l'animation radio, ou apprendre à recycler votre garde-robe ? Alors vous êtes chez vous. Pour ma part j'ai jeté mon dévolu sur l'atelier de création littéraire, à raison d'un atelier tous les lundi de 18h à 21h, jusqu'au 4 novembre.

60$ pour "lever des blocages, vaincre le syndrome de la page blanche, tout en jouant avec les mots et l'imagination". Appétissant ! Me voici donc à l'heure dite, parmi onze autres participants hétéroclites : un vieux journaliste complexé, une italienne, une grande bavarde, un informaticien inspiré, une névrosée, deux hystériques, une femme qui me fait des blagues que je ne comprend pas et pour finir un auteur qui ne sait pas comment écrire la pièce de théâtre qu'on lui a commandé. Au milieu de cela, une toute petite dame souriante nous explique qu'elle est là pour nous faire comprendre qu'écrire, c'est pas plus difficile qu'autre chose quand on sait comment commencer. Pô pire !!

Nous faisons des exercices, célébrons le grand Georges Perrec et sa Disparition (essayez d'écrire la première phrase d'un roman sans la lettre e, et après on se reparle) et certains osent même lire leurs jets devant tout le monde (dont moi, waouuuu exploit total), tout cela sans jamais aucun jugement. L'animatrice nous distribue un tas de polycopiés qui font baver la grande fan des dictionnaires que je suis : des synonymes, des idées par les mots, des symboles, des rimes, une petite fabrique de littérature et le très hilarant Exercices de style de Raymond Queneau qui manque de me faire pouffer de rire toute seule rien qu'en y repensant. Au programme la semaine prochaine : la poésie (réaction épidermique de rejet), la poésie japonaise Haïku je dirais-même. On verra bien, en attendant, je vais faire mes exercices ! J'ai choisi : la page arrachée (écrire une page d'un récit qui n'existe pas, comme si c'était la seule page qu'on ait pu trouver d'un livre perdu).

lundi 22 septembre 2008

Soleil vert

Que faire un dimanche lorsqu'il fait beau et qu'on s'est levé tard ? Prendre un bon petit déjeuner, s'habiller chaudement et mettre à profit ses jambes pour une ballade de quartier improvisée, direction le parc Kent à hauteur de Sainte-Catherine et Van-Horne, en faisant un crochet par le centre commercial du coin. Celui-ci s'est avéré d'ailleurs un peu décevant, nous ne sommes repartis qu'avec une provision de thé blanc à la pêche (essai réussi !) pour les après-midi froids qui s'annoncent. Un peu plus loin, le parc a des allures de films américains : des enfants qui jouent, des balançoires qui grincent, un match de baseball sous un ciel bleu azur, et même un court extrait de l'Aventurier d'Indochine (si incongru ici que seul Romain l'a reconnu, blasphème !) ; bref toute cette ambiance nous donne envie d'en profiter un max et de recharger nos batteries en luminosité avant le long hiver (brrr ça fait peur).
Une ration de poulet MacCroquettes et de boeuf angus plus tard (on a bien dit américain, hein !), nous retournons sur les lieux et laissons notre enfance prendre ses droits en se ruant sur les tape-cul et les balançoires tel deux affamés. Nous relevons ainsi la moyenne d'âge qui frôle les dix ans et, après force cris de joie perchés sur nos fiers destriers, nous trouvons un coin d'herbe fraîche pour nous accueillir et entrons en full-contact avec le sol mœlleux. Un délice !

samedi 20 septembre 2008

Matinée visuellement gastronomique

Après un "party 2e étage" raté et un gros coup de fatigue pour tout le monde, une promenade au soleil s'imposait. Nous voici donc bien réveillés et partis en direction du métro Lionel-Groulx pour faire un tour du côté du marché Atwater (vous en avez peut-être entendu parlé dans les émissions de cuisine québécoises diffusées sur canalsatellite !). Mis à part un petit demi-tour pour cause de chaussures inadaptées (cette manie que j'ai d'étrainer de nouvelles chaussures à talon toujours au bon moment...), nous arrivons sans encombre sur les lieux, étonnés de ne pas avoir à marcher trois kilomètres en sortant de la station, pour une fois !
Nous découvrons une foule de petits producteurs souriants et sympathiques qui sont, je les cite, "fiers de vendre les fruits du Québec !". Séance de long flânage au milieu des primeurs, des stands de miel bio, de VRAI sirop d'érable, de coloquintes multicolores et de glaciers, nous avons même trouvé des pots de glace de notre Bilboquet préféré !!

Nous entrons ensuite dans la hall et découvrons une énorme boulangerie pâtisserie qui propose des gâteaux, "mon Dou", fort appétissants. Ni une ni deux, nous repartons avec des éclairs (au chocolat et au café, normal) que nous dégustons en continuant notre visite. Nous découvrons bouche-bée de maaagnifiques viandes et charcuteries qui éveillent notre instinct primaire de carnivore mais nous ne cédons pas, enfin si, mais juste un peu. Nous repartons donc avec des patates, de vrais macaronis, du persil, du saucisson et du pesto, quelques ingrédients qui nous changerons de notre quotidien pâte-riz-sauce tomate jusqu'à la prochaine excursion au marché Atwater, parce que ça vaut vraiment le détour !

samedi 13 septembre 2008

Les chums !

Selon moi, l'étape la plus délicate lorsqu'on arrive dans un pays très étranger (rappel : la distance entre Paris et Montréal est de 5758 km), c'est sans aucun doute de rencontrer des gens, de se trouver des amis avec qui partager un peu ses nouvelles aventures et de s'intégrer. Comme nous l'ont illustré les membres du bureaux des étudiants internationaux de l'université, il ne s'agit pas de tomber dans la phase deux du choc culturel, en résumé rejet et frustration.

Ne nous laissons donc pas abattre ! Nous avons rencontré pour l'instant pas mal d'étudiants de Paris 3, mon université d'origine, dont Annika et Brune pour un petit déjeuner pancake, et bien sûr Céline et Pauline, avec qui nous avons passé quelques moments franchement humoristiques. Notamment la soirée pizza à la poêle et glace au "brownie somptueux" improvisée (prononcez browwwnie et non broni si vous ne voulez pas être acculé par la honte au restaurant comme moi), qui a fini par un top 10 des moments les plus savoureux de la prépa et de la fac (vous l'aurez compris, elles ont connu également le calvaire du préparationnaire) doublé d'une découverte d'amis communs (si les gens de Michelet me lisent, faites-moi signe pour de plus amples détails...).

On notera également la soirée poker organisée à l'université qui a fini en dégustation de hamburger géants au restaurant de Céline Dion (qui se trouve un peu être le Johnny Halliday local en fait, autant d'un point de vue craignos que d'un point de vue mythique), et les projets touristiques aux Etats (pour le mariage à Las Vegas, on y refléchira encore un peu, hein ?!).
Désormais nous découvrons ensemble les joies de la carte OPUS, de la RAMQ (ahahah la blague !) et des cours un peu délirants de sociologie de la littérature de M. Popovic, qui nous propose de rendre une étude approfondie sur les catalogues d'éditeurs, la monstration du livre, les stratégies éditoriales des paratextes ou encore les lieux littéraires. Pas pire pantoute comme qui dirait (= pas mal du tout) !!

Bref voilà, maintenant nous attendons avec impatience le "party 2 étages" qui aura lieu jeudi soir à la fac et risque d'être assez énorme si on en croit sa réputation. Sinon, ce soir nous alons dîner chez Sophie et Arnaud, ou plutôt "souper", deux Français hyper sympas et accueillants que nous avons connus par amis interposés et avec qui nous partageons notamment les joies du yoga en plein air. Prochaine séance : le 27 septembre dans les Laurentides !