mardi 16 décembre 2008

Jingle bell rock

C'est le temps des fêtes ! Et comme tout grande ville qui se respecte, Montréal n'a pas échappé aux festivités prénoël, aux sapins, aux guirlandes etchetera (sic). On croise bien sûr le Père Noël un peu partout, dans les centres commerciaux, dans la rue et au Salon du livre, contant des histoires de lutins à un parterre de jeune public fasciné aux yeux tout ronds. Et nous alors ? C'est pas que j'aime pas le Père Noël, je le connais bien d'ailleurs, mais des histoires on nous en a assez raconté, on veut du fun !!
Pas de problème. Allez faire un tour n'importe quand et n'importe où, vous trouverez des patinoires à ciel ouvert dans tous les quartiers de la ville, allez louer une paire de patins à la poubelle du ski, 20$ pour une année, et éclatez-vous. Quoique si vous ne voulez pas mettre un billet de 20$ pour ça, vous n'avez qu'à sortir et essayer de "marcher" (haha la blague) sur les trottoirs couverts de verglas et vous vous casserez facilement une jambe. Nous avons eu hier un bon réchauffement, il faisait au-dessus de 0° ! "Youpi" me dis-je, sortons donc sans craindre le froid ! Mon enthousiasme m'a valu une lamentable chute juste devant le supermarché, imaginez-moi en équilibre sur le genoux gauche avec mes sacs de courses et vous aurez une idée de l'air que j'avais. C'est pour cette raison qu'en ce moment, tous les piétons marchent sur la route ! Et vous croyez que les automobilistes râlent ? Pantoute !!
Bref, revenons à nous moutons ! La chose la plus étonnante de ces festivités baptisées "Joyeux décembre" par la ville de Montréal reste selon moi le feu d'artifice. Qui a déjà vu un feu d'artifice en hiver ? Ben nous. Nous avons pu admirer deux feux d'artifice, un au parc Lafontaine et un autre sur le Vieux-Port, au-dessus du fleuve Saint-Laurent, gelé celui-ci. Oui, gelé parce qu'il faut rappeler que samedi dernier il faisait environ -20° mais tout le monde est venu pour ensuite se réchauffer autour des feux de bois et se faire griller des saucisses et des marshmallows. Super soirée ! Notez cependant que toute fraternité aura disparu le lendemain de Noël, jour de soldes monstrueux très justement nommé le "boxing day". Je vous laisse apprécier l'image...
Et en super exclu pour vous, une vidéo des cracheurs de feu du parc Lafontaine !

mercredi 10 décembre 2008

La ville en sucre-glace !

Voici quelques photos en vrac, mais c'est promis on fera un vrai montage bientôt ! Mais la première petite tempête de neige de Montréal quand même, il faut que vous soyez au courant !
Il s'est mis à neiger dans la nuit de lundi à mardi, puis il n'a pas cessé de neiger mardi. Le soir nous avons eu une pluie glacée puis de la neige encore, ce qui donne des surfaces blanches complètement gelées, on a beau tapé dessus ça ne se casse pas !
Tout cette nouvelle ambiance donne des images assez cocasses, comme des mamans qui trainent leurs enfants dans des luges, des piétons qui font des acrobaties pas possibles pour franchir les murs de neige qui sont au bord des trottoirs ou pour enjamber les énormes flaques de neige fondue, qui malheureusement sont profondes et vous font baigner dans un liquide marron jusqu'à mi-mollet.

Désormais on doit en être à une trentaine de centimètre, il fait dans les -7° et le soleil revient, ce qui va donner encore du grand froid (pour ceux qui l'ignoraient, je tiens à rappeler que nous avons eu un -29° de température ressentie lundi...). L'atmosphère est très étrange, tout les bruits sont étouffés, on peut même entendre le silence de la ville. J'étais tellement fascinée par toute cette blancheur que mardi soir, en sortant d'un examen de linguistique (brrr, ça ça fait froid dans le dos), j'ai réussi à me perdre en rentrant à la maison !

Il paraît que vous avez eu quelques flocons récemment ? Vous êtes mignons...

Ouah, on s'améliore ! Reportage exclusif sur notre première neige !



Et ne me dites pas que j'ai l'air bourré, je le sais. Ne me demandez pas pourquoi non plus, je suppose que c'est l'hiver, je vis au ralenti !

samedi 29 novembre 2008

Les p'tits flocons !

Voici les photos, d'une modeste qualité je vous l'accorde, mais qui ont le mérite tout de même de témoigner de notre première neige à Montréal ! Les flocons se sont posés mercredi soir et ont blanchi toutes les rues du coin, c'était bien joli, avant que le lendemain les routes ne soient salées. La blancheur s'est alors transformée en "slush" comme on dit ici, bref de la gadoue grisâtre qui fait des grosses flaques dans les caniveaux et qui atterrit ensuite sur toute votre personne pour peu qu'un fou du volant conduise un peu trop vite. Malheureusement il ne fait pas très froid, pas en dessous de zéro, donc tout ceci finit par se transformer en pluie lourde et bien mouillante particulièrement désagréable. Bref la neige, c'est pas encore ça ! On attend mieux !
Néanmoins vous remarquerez que nous sommes particulièrement armés pour parer à toute éventualité de température : manteaux en duvet, moufles, bonnets, gants, écharpes, manchons. Alors, déchaîne ta colère Zeus, on n'a même pas peur !!

Nous avons également une petite pensée pour les affreux chanceux qui en cette période de pré-fêtes, peuvent se délecter à leur guise d'escargots de Lanvin au chocolat au lait et au praliné. Sachez que la vengeance sera terrible.

jeudi 20 novembre 2008

Bonjour tout le monde !

Non, ce n'est pas d'outre-tombe que je vous parle, mais bien de Montréal, Qc. Comme certains petits malins qui tardent à diffuser sur internet le premier trailer d'un film, ou comme un prof prend plaisir à rendre les copies à la fin de l'heure de cours, nous avons tarder pour divers raisons à vous présenter la belle ville de Québec ! Allez quoi, soyez pas fâchés, arrêtez de bouder et regarder les beeeeelles images que voilà !
Après de loooonnngues heures d'un voyager plutôt "plate" (c'est à dire ennuyeux, vu que la route était toute droite), nous avons découvert la Chute Montmorency, selon les conseils d'un breton overdosé d'huîtres, là où la rivière du même nom se jette assez violemment dans le Saint-Laurent. Une chute chaotique de 50m avant de rejoindre la baie calme du fleuve. Est-il besoin de commenter ces images ? Je crois bien qu'elles parlent d'elles-même... Au passage, sachez que l'hiver, ça gêle.

Ensuite nous avons poursuivi notre voyage tous les quatre à l'intérieur de la ville, pas avant un arrêt obligatoire au McDo, un incontournable ici. A Québec nous avons découvert un vendeur de vélo qui l'hiver se reconvertit en loueur de raquettes et organisateur de "spinning", à savoir de la bicyclette sans roues en intérieur, pour garder la forme ! Si le concept vous intéresse, demandez au journaliste qui était présent !

A Québec, même si les Japonais bardés de leur appareil photo et de leur moufles nous exaspèrent toujours, on ne peut pas faire autre chose que les touristes, tant il y a de choses à voir. Un château, des ramparts, un panorama du Saint-Laurent, encore un château, des "traversiers"(ferry), des gens bizarres accrochés par les pieds à un carré en fer (nous y étions le jour de la candidature de la ville pour les JO), des magasins qui vendent des trucs indiens (d'époque et moins d'époque), encore des Japonais (grrrr) et enfin des restaurants bizarres comme "Le cochon dingue". A Québec, et partout dans la province d'ailleurs, ne manquez surtout pas les petites chevrolet rouges qui circulent lentement dans la ville, et surtout pensez à mal stationner votre voiture, vous repartirez avec un beau PV de stationnement de 42$ ("taxes en sus" !). Demandez à nos deux invités, ils en ont fait la collection !!

jeudi 6 novembre 2008

A paraître !

Toutes nos excuses pour ce retard flagrant et inadmissible ! Nous avons quelques articles en retard mais en préparation qui vous conteront bientôt toutes les belles choses que nous avons pu admirées au Québec. Au programme : les Cantons de l'Est, le Charlevoix, Québec et toute la route jusqu'au lac Saint-Jean, très très loin de Montréal, autant d'endroits plutôt grandioses que nous avons découvert, et en famille !

A très vite !

mardi 21 octobre 2008

Nouvellement vôtre

Après deux semaines d'interruption à cause de l'Action de Grâce (jour férié mystérieux qui n'empêche pas les équipes de choc de la police montréalaise de faire leur travail...), notre atelier reprend tranquillement. De nouveau en effectif réduit ce lundir soir, cinq braves survivantes se retrouvent pour de nouvelles aventures. Après un petit exercice d'échauffement qui portait sur des éléphants et sur des clés, qui ne fut pas une réussite pour tout le monde d'ailleurs, nous passons au programme du jour : la nouvelle.

Un des objectifs du cours est en effet de rédiger une nouvelle d'une page, avec ou sans « punch final » (comprenez « chute »), l'intérêt est ici d'achever pour de bon un projet et de le lire devant la classe, si on le souhaite bien entendu, car il ne s'agit pas de brusquer les grandes sensibles du groupe. Après moultes explications et moultes exemples, grâce auxquels je m'aperçois que personnellement, je préfère que ce soit punché, chacun se lance dans sa petite nouvelle. Certains l'ont commencé, d'autres ont simplement jeté quelques idées sur le papier pour savoir à peu près ce qui sera raconté et comment cela sera raconté. Verdict dans deux semaines, lors de la dernière séance de l'atelier.

Le moment le plus marquant étant selon moi celui où une participante, en revenant de sa pause cigarette, lance un « il fait bon dehors », alors qu'il me semblait bien que sur le chemin du pavillon De Sève où nous œuvrons, j'avais été transie par un bon 0°. Naïvement, j'objecte que je suis positivement gelée dès que je sors, un ange passe, et finalement, oula ma pauvre, là ce n'est rien. Aïe. Et pour me rassurer davantage, on me dit que le pire c'est lorsque le thermomètre oscille entre -8° et -12° (« là, il fait froid ») mais qu'à -20° et au-delà on ne sent plus rien. What else ?

La question est : pourquoi diable une frileuse devant l'éternel a-t-elle décidé de venir vivre dans un tel pays ?!

On me conseille aimablement « les pelures d'oignons et les zipper », autrement dit, préférer accumuler les couches de vêtements conjugués avec des fermetures éclair, car les différences de température entre l'extérieur et le métro ou les magasins se font très vite sentir. Si je n'aimais pas les petits animaux, je me paierai bien une peau de grizzly pour l'hiver !!

Événement digne d'intérêt : ce matin, 22 octobre 2008, il neige.

lundi 20 octobre 2008

On ira...

Ce n'est sûrement pas la sacro-sainte lessive dominicale qui nous empêchera, en ce radieux après-midi, d'aller nous promener du côté du parc du Mont-Royal pour aller admirer les dernières couleurs de l'automne. Après une matinée fructueuse en bagels et en shopping, Romain détient désormais THE manteau qui va le protéger tout l'hiver, duvet d'oie à l'appui, du vent froid et mordant de Montréal.
Ainsi, l'un emmitouflé dans sa couette en forme de manteau et l'autre dans son maxipull acquis la veille chez Simon's, nous nous rendons jusqu'au désormais célèbre chemin de la Côte-des-Neiges pour prendre le bus qui nous emmènera au plus beau panorama de Montréal : le belvédère Camilien Houde. Quinze minutes d'attente à l'arrêt de bus nous font comprendre que quand il fait froid, le duvet d'oie, y a que ça de vrai. Tandis que Romain explore avec avidité les poches secrètes de son manteau, je tente quant à moi de me réchauffer en sautillant sur place et en cherchant le rayon de soleil qui m'empêchera de greloter ! Le bus 11 arrive finalement et nous nous rendons compte que même arrivés les premiers, nous y entrons les derniers : ici, il faut faire la queue pour rentrer dans le bus, la façon à la parisienne qui consiste à bousculer tout le monde pour avoir une place assise est proscrite.

Nous arrivons au belvédère Camilien Houde qui nous offre une vue splendide de la ville qui se décline sous nos yeux dans toutes les couleurs de l'automne : du jaune vif des chênes au rouge sang des érables. Néanmoins, le lieu est trop près de la route et très fréquenté, nous empruntons donc un petit chemin dans la forêt qui nous conduit jusqu'au sommet du Mont-Royal. Nous croisons quelques incongruités : des jumelles identiques en tout point qui s'entraînent au triathlon en uniforme, puis qui s'arrêtent pour parler chiffon avec un policier monté sur un immense cheval, et également un homme qui très consciencieusement s'adonne au ski de fond à roulette.
Puis soudain nous découvrons avec surprise le belvédère du Chalet, qui se situe de l'autre coté du mont, une large place circulaire qui donne une vue imprenable du centre-ville et du Saint-Laurent. Autant vous dire que nous ne sommes pas seuls en ce dimanche après-midi, mais chacun se succède pour admirer le panorama et c'est fier de notre promenade que nous rentrons, en regardant au passage les facéties d'un écureuil qui se laisse volontiers photographier pour obtenir de la main d'un étranger un petit morceau de pain. C'est ça Montréal !

P.S.: pour voir les panoramiques en haute qualité, s'adresser au graphiste ;-)

mardi 7 octobre 2008

La poésie pour les nuls

En ce lundi soir, à 18h passés nous ne sommes toujours que trois participants sur un effectif total initial de douze personnes, il faut croire que ça n'a pas plu à tout le monde... Bref, aujourd'hui le thème de l'atelier c'est "la poésie", youhou génial (engouement feint). Mais lançons-nous néanmoins dans une nouvelle aventure de création.

Première étape : réchauffement littéraire. Le but est d'écrire un texte court avec pour contrainte de caler une phrase imposée dedans. La prof étant en panne d'inspiration, une fille un peu fofolle propose la sentence suivante : "je ne suis pas une abeille". Est-il besoin de préciser que cette fille n'est jamais volontaire pour lire ses jets à haute voix, peut-être faut-il s'estimer heureux. Nous avons eu de tout, du miel, des ours, de l'halloween et des gros délires qui ont détendu l'atmosphère avant l'entrée frontale dans le domaine poétique.

La consigne est de réécrire un poème sur le modèle du Poème à crier dans les ruines d'Aragon. Résultat : un Poème à réciter sous les arbres pour moi, modeste, un Poème à courir nu sur l'A40 et un Poème à pleurer dans la cuisine pour d'autres. On est inspiré ce soir ! Les gens partagent les difficultés qu'ils éprouvent à écrire, à se concentrer, à ne pas se juger, on se croirait parfois dans un cercle des alcooliques anonymes ou dans une thérapie de groupe. Mais l'ambiance est bonne et on continue !

Passons maintenant aux poèmes japonais style haïku, j'explique, raconter une émotion ou un détails en trois vers et dix-sept syllabes. Voici quelques exemples donnés par la prof :

après avoir fait
un beau grand tas de feuilles
hop ! sauter dedans
André Duhaime, Automne ! Automne !

elle regarde la lune
sans cligner des yeux
la grenouille
Jessica Tremblay, Le Sourire de l'épouvantail

Banco ! La forme et le côté léger me plaisent, rien de rébarbatif, juste quelques mots pour partager l'instant. Voici deux de mes chefs d'oeuvres :
elle s'accroche bien
au moins jusqu'à l'automne
c'est la pomme
(vous reconnaîtrez là l'inspiration dominicale de l'auteure)

il se lève très tôt
pour vendre son journal
devant le métro

A vous !

T'es rendu maudit français

Il fallait être fou pour dire non à l'invitation de Synthia et Christian, alors nous voici dimanche midi au métro Longueuil, attendant de pied ferme la grande ballade à Rougemont, j'ai nommé le pays de la pomme ! Une bonne heure de voiture à travers la province nous amène jusqu'au haut lieu de la cueillette de pommes du Québec, pas loin du mont Saint-Hilaire, là où pour 10$ vous pouvez remplir votre sac à ras bord et revenir à la maison avec une cargaison de pommes blanches et juteuses qui rendraient verte de jalousie une royal gala.
De la verdure à perte de vue, un été indien qui commence, des fruits à volonté, c'est tout ce qu'il nous fallait pour reprendre des couleurs et profiter des derniers rayons de soleil avant le long hiver, qui commence à nous faire un peu peur étant donné la façon dont tout le monde nous en parle. Enfin nous avons pu flâner, gambader champêtrement, grimper tel le tarzan du verger, admirer les beaux érables rouges et l'étonnant relief de la province : très plat sauf quelques immenses montagnes qui se dressent d'un coup.

Nous avons pu également déguster la succulente croustade (ne riez pas, ici c'est comme ça que s'appelle le crumble) au pomme et au sirop de vous-savez-quoi, rencontrez des chèvres et des lapins, et passer un bon moment pur québécois, plongés que nous étions dans cet accent aux expressions si savoureuses. Prochain grand moment de ce genre : les cabanes à sucre à la fin de l'hiver où nous nous gaverons de toutes sortes de mets très peu raisonnables recouverts de sirop d'érable.

jeudi 2 octobre 2008

N'ayons pas peur des mots !

Bien le bonjour à tous !

Après quelques jours difficiles de recherche d'emploi qui nous valurent des sueurs froides, nous revoici prêts à vous raconter notre petite vie à Montréal, Qc !

L'université de Montréal, dans son grand talent d'animer les choses, organise tout un programme d'activités culturelles, accessibles aux étudiants et à tout le monde, dans les domaines les plus variés : danse, cinéma, théâtre, couture, chant ou bande dessinée. Vous voulez vous initier au baladi, à l'animation radio, ou apprendre à recycler votre garde-robe ? Alors vous êtes chez vous. Pour ma part j'ai jeté mon dévolu sur l'atelier de création littéraire, à raison d'un atelier tous les lundi de 18h à 21h, jusqu'au 4 novembre.

60$ pour "lever des blocages, vaincre le syndrome de la page blanche, tout en jouant avec les mots et l'imagination". Appétissant ! Me voici donc à l'heure dite, parmi onze autres participants hétéroclites : un vieux journaliste complexé, une italienne, une grande bavarde, un informaticien inspiré, une névrosée, deux hystériques, une femme qui me fait des blagues que je ne comprend pas et pour finir un auteur qui ne sait pas comment écrire la pièce de théâtre qu'on lui a commandé. Au milieu de cela, une toute petite dame souriante nous explique qu'elle est là pour nous faire comprendre qu'écrire, c'est pas plus difficile qu'autre chose quand on sait comment commencer. Pô pire !!

Nous faisons des exercices, célébrons le grand Georges Perrec et sa Disparition (essayez d'écrire la première phrase d'un roman sans la lettre e, et après on se reparle) et certains osent même lire leurs jets devant tout le monde (dont moi, waouuuu exploit total), tout cela sans jamais aucun jugement. L'animatrice nous distribue un tas de polycopiés qui font baver la grande fan des dictionnaires que je suis : des synonymes, des idées par les mots, des symboles, des rimes, une petite fabrique de littérature et le très hilarant Exercices de style de Raymond Queneau qui manque de me faire pouffer de rire toute seule rien qu'en y repensant. Au programme la semaine prochaine : la poésie (réaction épidermique de rejet), la poésie japonaise Haïku je dirais-même. On verra bien, en attendant, je vais faire mes exercices ! J'ai choisi : la page arrachée (écrire une page d'un récit qui n'existe pas, comme si c'était la seule page qu'on ait pu trouver d'un livre perdu).

lundi 22 septembre 2008

Soleil vert

Que faire un dimanche lorsqu'il fait beau et qu'on s'est levé tard ? Prendre un bon petit déjeuner, s'habiller chaudement et mettre à profit ses jambes pour une ballade de quartier improvisée, direction le parc Kent à hauteur de Sainte-Catherine et Van-Horne, en faisant un crochet par le centre commercial du coin. Celui-ci s'est avéré d'ailleurs un peu décevant, nous ne sommes repartis qu'avec une provision de thé blanc à la pêche (essai réussi !) pour les après-midi froids qui s'annoncent. Un peu plus loin, le parc a des allures de films américains : des enfants qui jouent, des balançoires qui grincent, un match de baseball sous un ciel bleu azur, et même un court extrait de l'Aventurier d'Indochine (si incongru ici que seul Romain l'a reconnu, blasphème !) ; bref toute cette ambiance nous donne envie d'en profiter un max et de recharger nos batteries en luminosité avant le long hiver (brrr ça fait peur).
Une ration de poulet MacCroquettes et de boeuf angus plus tard (on a bien dit américain, hein !), nous retournons sur les lieux et laissons notre enfance prendre ses droits en se ruant sur les tape-cul et les balançoires tel deux affamés. Nous relevons ainsi la moyenne d'âge qui frôle les dix ans et, après force cris de joie perchés sur nos fiers destriers, nous trouvons un coin d'herbe fraîche pour nous accueillir et entrons en full-contact avec le sol mœlleux. Un délice !

samedi 20 septembre 2008

Matinée visuellement gastronomique

Après un "party 2e étage" raté et un gros coup de fatigue pour tout le monde, une promenade au soleil s'imposait. Nous voici donc bien réveillés et partis en direction du métro Lionel-Groulx pour faire un tour du côté du marché Atwater (vous en avez peut-être entendu parlé dans les émissions de cuisine québécoises diffusées sur canalsatellite !). Mis à part un petit demi-tour pour cause de chaussures inadaptées (cette manie que j'ai d'étrainer de nouvelles chaussures à talon toujours au bon moment...), nous arrivons sans encombre sur les lieux, étonnés de ne pas avoir à marcher trois kilomètres en sortant de la station, pour une fois !
Nous découvrons une foule de petits producteurs souriants et sympathiques qui sont, je les cite, "fiers de vendre les fruits du Québec !". Séance de long flânage au milieu des primeurs, des stands de miel bio, de VRAI sirop d'érable, de coloquintes multicolores et de glaciers, nous avons même trouvé des pots de glace de notre Bilboquet préféré !!

Nous entrons ensuite dans la hall et découvrons une énorme boulangerie pâtisserie qui propose des gâteaux, "mon Dou", fort appétissants. Ni une ni deux, nous repartons avec des éclairs (au chocolat et au café, normal) que nous dégustons en continuant notre visite. Nous découvrons bouche-bée de maaagnifiques viandes et charcuteries qui éveillent notre instinct primaire de carnivore mais nous ne cédons pas, enfin si, mais juste un peu. Nous repartons donc avec des patates, de vrais macaronis, du persil, du saucisson et du pesto, quelques ingrédients qui nous changerons de notre quotidien pâte-riz-sauce tomate jusqu'à la prochaine excursion au marché Atwater, parce que ça vaut vraiment le détour !

samedi 13 septembre 2008

Les chums !

Selon moi, l'étape la plus délicate lorsqu'on arrive dans un pays très étranger (rappel : la distance entre Paris et Montréal est de 5758 km), c'est sans aucun doute de rencontrer des gens, de se trouver des amis avec qui partager un peu ses nouvelles aventures et de s'intégrer. Comme nous l'ont illustré les membres du bureaux des étudiants internationaux de l'université, il ne s'agit pas de tomber dans la phase deux du choc culturel, en résumé rejet et frustration.

Ne nous laissons donc pas abattre ! Nous avons rencontré pour l'instant pas mal d'étudiants de Paris 3, mon université d'origine, dont Annika et Brune pour un petit déjeuner pancake, et bien sûr Céline et Pauline, avec qui nous avons passé quelques moments franchement humoristiques. Notamment la soirée pizza à la poêle et glace au "brownie somptueux" improvisée (prononcez browwwnie et non broni si vous ne voulez pas être acculé par la honte au restaurant comme moi), qui a fini par un top 10 des moments les plus savoureux de la prépa et de la fac (vous l'aurez compris, elles ont connu également le calvaire du préparationnaire) doublé d'une découverte d'amis communs (si les gens de Michelet me lisent, faites-moi signe pour de plus amples détails...).

On notera également la soirée poker organisée à l'université qui a fini en dégustation de hamburger géants au restaurant de Céline Dion (qui se trouve un peu être le Johnny Halliday local en fait, autant d'un point de vue craignos que d'un point de vue mythique), et les projets touristiques aux Etats (pour le mariage à Las Vegas, on y refléchira encore un peu, hein ?!).
Désormais nous découvrons ensemble les joies de la carte OPUS, de la RAMQ (ahahah la blague !) et des cours un peu délirants de sociologie de la littérature de M. Popovic, qui nous propose de rendre une étude approfondie sur les catalogues d'éditeurs, la monstration du livre, les stratégies éditoriales des paratextes ou encore les lieux littéraires. Pas pire pantoute comme qui dirait (= pas mal du tout) !!

Bref voilà, maintenant nous attendons avec impatience le "party 2 étages" qui aura lieu jeudi soir à la fac et risque d'être assez énorme si on en croit sa réputation. Sinon, ce soir nous alons dîner chez Sophie et Arnaud, ou plutôt "souper", deux Français hyper sympas et accueillants que nous avons connus par amis interposés et avec qui nous partageons notamment les joies du yoga en plein air. Prochaine séance : le 27 septembre dans les Laurentides !

lundi 8 septembre 2008

Benoit, pardonnez-nous

Après une séance pancake tardive entre amis et une fête de quartier un peu moyenne, et malgré les nuages qui s'amoncèlent, nous décidons d'aller faire un tour dans le centre ville, du côté anglophone de la chose (d'où le titre, IL se reconnaîtra). Nous voici au métro McGill (prononcez "méguil" SVP), pas loin de la rue Sainte-Catherine et de sa frénésie commerçante et tout près de l'université, encore McGill, notre destination.
Nous passons par hasard devant une sculpture apparemment célèbre d'un certain Raymond Mason intitulée la Foule illuminée, je vous laisse savourer le texte qui l'accompagne :

« Illuminés par un spectacle, un incendie ou un idéal, les personnages sont éclairés horizontalement de face. La lumière se perd progressivement dans la foule et, là où elle diminue, le sentiment se dégrade. La violence manifestée au fond de toute foule démontre la fragilité de notre espèce. De l'Éclairsissement à l'Obscurantisme. Illumination, espoir, intérêt, hilarité, irritation, peur maladie, violence, meurtre et mort. Ces degrés de l'émotion scandent un déroulement de l'espace."

Autant vous dire que ça fait froid dans le dos, cette foule sinistre, sauvage et muette qui scrute le néant, surplombant les touristes et surplombée par la babélienne tour vitrée de la banque Laurentienne. Un tantinet bizarre, cette ambiance. Nous ne nous attardons pas et poursuivons notre chemin jusqu'à cette université anglophone d'excellence et à son monument de l'histoire naturelle, j'ai nommé le musée Redpath. Dix fois plus entretenu que celui du jardin des plantes et surtout gratuit, on respire à l'intérieur la vie, paradoxalement, de tous les chercheurs qui continuent à se soucier de ces pauvres grands animaux morts depuis si longtemps, dont le famous T-Rex, rappelé pour cause d'étude sur sa personne ("nous s'excusons pour le dérangement"). Nous voici un peu plus au courant de la faune qui peuple la province du Québec et de celle qui ne la peuple plus, malheureusement. Enfin j'abrège, pour la leçon d'écologie environnementale on repassera plus tard.

mercredi 3 septembre 2008

Bons jours campus

Après la fête du travail du 1er septembre, on pourrait croire que ça y est les étudiants emmanchent dans le dur et foncent tête baissée dans les études pour n'en ressortir qu'à la prochaine semaine de relâche qui aura lieu fin octobre. Et bien non, on se trompe. Pour preuve, ce matin j'ai pu assister à mon premier "petit-déjeuner humoristique" sur les gradins du stade des carabins, l'équipe sportive de l'université, avec muffins au chocolat à volonté, jus de fruit et breuvage chaud.
Qu'est-ce qu'un petit déjeuner humoristique, tarbernouche ?! me direz-vous, et bien c'est une grande réunion qui rassemble tous les étudiants de l'UdeM qui ont eu le courage de se lever à 6h30 du matin pour croiser des cheerleaders en train de se trémousser sur une musique pop et écouter Stéphane Fallu débiter des blagues. Oh, rien de très hilarant, mais cela met de bonne humeur dès le matin et nous permet à l'occasion de connaître des personnages importants comme le recteur, le directeur des associations étudiantes ou du centre sportif.

Et les festivités de la rentrée continuent pendant les deux prochaines semaines avec des spectacles, un chapiteau snack-bar sur la place laurentienne, des party, des soirées poker et j'en passe. Tout est prévu pour mettre les nouveaux à l'aise et les aider à s'intégrer dans la communauté étudiante, avant que l'hiver blanc ne recouvre le campus et que les souterrains ne se repeuplent.

lundi 1 septembre 2008

Au port

Il était temps que nous reprenions sérieusement nos activités touristiques, après cette semaine intense en émotions (journée d'accueil de l'UdeM, papiers d'immigrations en tout genre, recherche d'emploi), et c'est au port de Montréal que nous décidons d'aller pour entamer un dimanche culturel. Visiter un port, sans bâteau de pirate ni marin pourvu d'une jambe de bois, aucun intérêt pour les petits enfants me direz vous. Mais nous essayons parfois de changer de statut et de devenir pour quelques heures des adultes intéressés par l'économie de leur pays d'accueil.

Première chose importante : ici, beaucoup d'évènements et d'activités de loisirs sont gratuits, notamment la journée Port en ville, durant laquelle nous pûmes visiter à notre guise les énormes installations portuaires de la je-ne-sais-quantième ville sur le palmarès des plus gros ports du monde mondial. Depuis vingt-cinq ans, aucun étranger au personnel n'avait pû passer le périmètre de sécurité et visiter les moindres recoins de ce complexe qui compte une bonne centaine de hangars, des tas de porte-conteneurs, des machines énormes, une usine pour transformer le sucre, et qui a accueilli assez de conteneurs depuis sa mise en service pour couvrir la distance entre Montréal et São Paulo.Tout ça nous l'avons appris dans le bus, qui nous a fait faire une balade d'une heure à travers cette gigantesque plateforme multimodale (c'est là qu'on est fier d'avoir pris en note le cours de géo de Mlle Devaux en classe de terminale), et dont la voix suave de notre commentatrice enregistrée nous a enivré de gros chiffres et de superlatifs durant toute la visite. En voici un autre : le port se fait livrer du sel tous les ans par cargo pour garder la ville de Montréal accessible tout au long de l'hiver, mais celui de 2007 fut tellement intense que 550 000 tonnes ne suffirent pas ! Et sachant que depuis quatre ans l'hiver est de plus en plus rude, ça promet pour 2008. Youpi !!

lundi 25 août 2008

Un apéro ?


Et voici un nouvel exemple de gastronomie québécoise : les chips bleues. Mais tout cela devient encore plus compliqué et intriguant lorsque les chips bleues nommées ainsi sur l'emballage (à prononcer "tchips") se trouvent être violettes. Certains diront qu'il s'agit peut-être d'une maladresse d'imprimeurs, d'un mauvais qualibrage ou je ne sais quoi. En tous les cas, ne comptez pas sur moi pour ouvrir le paquet et vérifier la couleur.
Je tiens également à ajouter que cet aliment était fièrement exposé au rayon des produits biologiques, entre le tofu et le quinoa. Bon appétit.

Pause sandwich au lac des castors

Quelques canards boiteux, des poissons rouges, une mouette unijambiste, quoi de plus naturel lorsqu'il s'agit d'un lac ? Celui-ci se situe aux portes du parc du Mont-Royal, à une vingtaine de minutes de marche de chez nous, le long du très beau cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Je sais que certains n'aimeront pas le lire, mais ce jour-là il faisait environ 30°, et l'ascension en fut d'autant plus rude. Cependant, arrivés à destination, étonnés nous-même d'avoir trouvé le lieu sans nous tromper (car cela ne nous arrive pas souvent), nous fûmes charmés par l'aspect vaste et pourtant paisible de ce parc, et nous constatâmes avec délice que la pelouse n'était pas interdite !
Munis de quelques sandwichs au jambon (note : ici, les sandwichs baguette sont appelés les sous-marins), et d'une boîte de petits Lu (le dessert le plus raisonnable que nous ayons trouvé), nous découvrîmes un échantillon du grand parc, qui s'étend sur une superficie d'environ 200 hectares au total. Mis à part l'immensité, une fois de plus à Montréal, de cet attrait touristique, nous noterons tout de même que le lac des castors se transforme en patinoire l'hiver et le reste du parc soit en parcours de ski (de piste ou de fond), soit en piste de luge. Vivement la neige !

vendredi 22 août 2008

Le campus de la mort qui tue

Et voici, sous vos yeux ébahis, l'immense campus de l'université de Montréal, celui où moi, Élisa, je vais étudier durant toute une année universitaire. D'aucuns se diront que, nom de Dieu, c'est fichtrement grand, mais ici on serait plutôt enclin à dire, bah tabarnac', c'est normal icitte ! En effet, les universités sur le continent nord-américain ont tendance à s'étendre et à ne pas lésiner sur les moyens pour offrir aux étudiants les meilleures conditions de travail.

La grosse différence est qu'ici l'université est payante, une année coûte environ 2000$ pour un 1er cycle (l'équivalent de la licence française), et les droits de scolarité augmentent au fil des diplômes. A cela s'ajoutent les généreux donateurs de l'université qui n'hésitent pas à investir quelques millions de dollar dans la construction d'un nouveau département, ou dans l'équipement de tout le campus, comme l'a fait notre désormais célèbre Jean Coutu ou encore la Banque Laurentienne. Les installations peuvent donc être convenables ! Une autre différence notoire est qu'ici, chaque diplôme mène à des secteurs professionnels précis, et l'université garantit que chaque étudiant pourra, grâce à ses études, s'assurer la carrière qu'il veut et qu'il mérite.
Le grand immeuble que vous apercevez en haut à gauche du montage grandiose de Romain, n'est autre que le pavillon Jean-Brillant, siège de mon futur département de littératures de langue française. La grande question est : ne vais-je pas me perdre dans de si vastes surfaces ? Moi qui suis habituée aux petits locaux amiantés de la Sorbonne Nouvelle ? Réponse la semaine prochaine. On distingue également un morceau de l'immense parking de l'université, le pavillon Samuel-Bronfman (lieu sacré où reposent les livres rares et anciens...). À titre indicatif, le campus s'étend sur quatre stations de métro, nous sommes donc loin de vous en tracer un portrait exhaustif.

jeudi 21 août 2008

Le quartier Côte-des-Neiges ; troisième partie

Non loin des trafics perturbés et de la consommation effrénée du chemin de la Côte-des-Neiges, voici notre pâté de maison, petit morceau de quartier paisible peuplé d'écureuils plus loquaces que les chats, et pour cause, les gens leur distribuent des "arachides" sur leur balcon (c'est ainsi que l'on appelle ici les cacaouhètes encore enfermées dans leur coque).
Comme nous sommes dans l'Ouest de Montréal, nous vivons dans un secteur plutôt anglophone, même si, comme partout dans la ville, on entend du français à tous les coins de rue. Et ne croyez pas que l'accent québécois vous ferait rire en l'entendant, car en réalité on se sent plutôt mal à l'aise de ne pas comprendre sa propre langue ! Des expressions telles que "t'es tu correct ?" ou encore "vous restez icitte présentement ?" peuvent surprendre et provoquer quelques secondes d'incompréhension silencieuse chez l'auditeur français d'outre mer. Mais on s'y fait vite et on se prend même au jeu de réutiliser les idiomes locaux.

Vous apercevez en bas à droite notre immeuble, nous sommes au deuxième étage et le troisième est habité par un rappeur fou qui ne rentre que très rarement chez lui, heureusement pour nous, car nous avons déja essayé de le raisonner, mais l'américain, c'est assez difficile à comprendre, surtout quand le sujet est grand, noir et couvert de tatouages. Nous avons également un énergumène qui déambule tout les matins sur le coup de dix heures en gesticulant et en criant des insultes en anglais à un interlocuteur imaginaire. Mis à part cela, tout est correc' !

Notre triologie du quartier s'achève, bientôt d'autres chroniques ! Et pour revenir à Jean Coutu, nous venons de donner foi à leur slogan, car nous nous sommes fait un ami vigile cet après-midi même ! Comme quoi, tout est possible ici...

mercredi 20 août 2008

Le quartier Côte-des-Neiges ; deuxième partie

Ici, et partout d'ailleurs, le commerce est un des éléments qui prend le plus d'espace dans la ville. En particulier sur le chemin de la Côte-des-Neiges, là où comme tout un chacun, nous allons faire nos courses !

On y trouve à peu près tout pour combler les besoins fébriles des consommateurs, de la barre chocolatée aux enveloppes timbrées, en passant par les traitements contre la grippe ou encore les chaussures orthopédiques. Mais la différence entre ici et la France, c'est que tous ces produits se trouvent dans le même magasin, j'ai nommé, la chaîne de magasin Jean Coutu.

Jean Coutu, c'est un type génial. Un ancien pharmacien qui a décidé d'agrandir son petit commerce en en faisant une épicerie, puis une papeterie, puis encore autre chose, et tout ça réuni sous la même enseigne et dans la même boutique. Et comme nous sommes en Amérique, là où tout est possible, Jean Coutu possède maintenant des franchises jusqu'aux États (comprenez les États-Unis) et a même fait un don de plusieurs millions de dollar à l'université de Montréal qui lui a valu un pavillon à son nom sur le campus. Et pour preuve de la toute-puissance de son empire, visez un peu le slogan du groupe :

« Chez Jean Coutu on trouve de tout, même un ami ! »
Vous trouverez également ici un Metro, supermarché ouvert 24h sur 24 et 7 jours sur 7 (tout comme Jean Coutu) qui vend de tout et surtout des produits grand format (sacs de lait de cinq litres, pot de yaourt géants), un Dollarthèque, qui vend tous ses produits à 1$ (+ les taxes...), Yalova, bar à chicha sympathique qui propose des crêpes Nutella-sirop d'érable délicieuses et un accès wifi gratuit, et bien d'autres encore.

mardi 19 août 2008

Le quartier Côte-des-Neiges ; première partie

Aujourd'hui nous vous emmenons dans le quartier Côte-des-Neiges, où nous vivons, à l'ouest de l'Île-de-Montréal. Il ne se situe pas à proprement parlé en centre-ville, il en est même loin (à environ huit stations de métro, n'oubliez pas qu'ici les distances sont à multiplier par 10), mais il contient une véritable animation et une telle diversité qu'en France il serait certainement une ville indépendante.

Ici tous les quartiers sont bien distincts, vous avez le Plateau Mont-Royal, où se trouvent tous les bars les plus branchés et où habitent beaucoup de Français, vous avez Outremont, quartier riche s'il en est, le Vieux-Montréal, quartier touristique et chargé d'histoire, Saint-Michel, le plus densément peuplé et le moins sûr de la ville, et beaucoup d'autres encore.

Le quartier Côte-des-Neiges est aussi bien chic que populaire, parfois il suffit de traverser un carrefour pour passer des immenses maisons individuelles en pierre aux vieux immeubles de brique rouge qui abritent des familles entières d'immigrés indiens, philippins ou polonais.
En ce moment tout le chemin de la Côte-des-Neiges que vous apercevez ici est en travaux, ce qui provoque de nombreuses "congestions" (embouteillages), l'artère principale du quartier est donc souvent bouchée et bruyante. Mais il suffit de se retirer un peu plus loin dans la rue Saint-Kevin pour retrouver le calme. Revenez pour la suite !!

jeudi 14 août 2008

Maintenant, on est trois au 12 !

Laissez-moi vous présenter la petite Sessi ("neige" en inuit), qui vient de quelque part près du metro Joliette, à 1h d'ici.
Ce fut un véritable parcours du combattant, car nous fûmes les dindons d'une bien mauvaise farce que nous a joué un inconnu à l'humour douteux... Que je vous explique : mardi matin, j'appelle chez un particulier pour une annonce de chaton tout noir à donner. Nous avons rendez-vous à 17h30 à un certain numéro rue Rachel Est, mais l'homme qui nous ouvre nous affirme que nous nous trompons d'adresse. Nous rappelons notre inconnu au chaton, et heureusement, car en fait la maison que nous cherchons se trouve 2000 numéros plus bas (oui, les rues sont très longues ici). Ah, l'accent québecois.

Deux kilomètres à pieds plus tard, nous nous trouvons face à un nœud gordien : le numéro que nous cherchons n'existe pas. Nous appelons et rappelons, personne ne répond au téléphone. Les commerçants du coin et même les gardiens de la paix (avant tout !) ne peuvent nous renseigner. Nous avons finalement parcouru presque quatre kilomètres à pieds, à trois jambes car Romain en a perdu une en chemin, pour promener la cage à chat.

Le lendemain nous parvenons tout de même à trouver notre petite Sessi, qui, toute timide qu'elle était, commence déja à taquiner le rideau et à imprimer ses empreintes sur le canapé. Les gens qui la gardaient auraient bien voulu nous faire partir avec les deux autres, mais finalement une seule suffisait, ils ont même eu la gentillesse de nous raccompagner en voiture. Voici donc notre chaton et sa petite maison taillée dans du vrai carton d'imprimante.

mardi 12 août 2008

Notre chez nous

Voila, comme nous ne sortons pas beaucoup à cause du mauvais temps et que nous ne tenons pas à ennuyer et défidéliser notre public (selon notre plan marketing), nous avons décidé de vous montrer un petit peu notre appartement, notre chez nous quoi, pour que vous vous figuriez un peu où résident vos deux chroniqueurs montréalais.

Ne vous familiarisez pas pour le léger désordre qui y règne, faites comme chez vous !

dimanche 10 août 2008

Un dimanche après-midi sur le mont Royal

Après une corvée matinale de lave-linge et de sèche-linge, alors que le soleil se décide enfin à pointer le bout de son nez, nous tentons une persée dominicale pour visiter le parc du mont Royal. Le parc est si grand que nous ne verrons pas tout, mais on nous avait dit que les tams-tams du dimanche après-midi valaient le détour...
En sortant de la station de métro, nous nous trouvons plongé au beau milieu d'une foule de promeneurs, dont certains portent djembé, bongo et autres percussions de toutes sortes. Nous passons le boulevard Saint-Laurent (la main, à prononcer à l'anglaise) et arrivons jusqu'au parc Jeanne-Mance, où à côté d'une partie de baseball entre potes et d'un match de football américain (pas entre potes) une foule hétéroclite se déchaîne en rythme. Pieds nus, arborant des coupes de cheveux hirsutes et colorées, les jeunes et les vieux se trémoussent et partagent ainsi, à leur façon, leur plaisir de se retrouver tous ensemble, avant que l'hiver n'arrive et ne recouvre l'herbe verte du parc jusqu'au printemps prochain.

samedi 9 août 2008

Fast et junk, la food

Vendredi 8 août, visite du centre Eaton, cœur du Montréal souterrain et royaume de la folie consommatrice. Quatre à cinq étages de boutiques de vêtements, d'électronique, de chaussures, et d'objets divers et inutiles, pour magasiner ou simplement pour se rincer l'œil.

A première vue aucune grande différence avec les centres commerciaux français, mise à part la taille (l'équivalent de deux ou trois Carré Sénart) et un étage entier peuplé uniquement de fast-food, où vous pouvez aussi bien déguster des sushis, un couscous sur le pouce, ou bien vous goinfrer du trio du jour (breuvage+frite+hamburger).

Le plus choquant gastronomiquement reste pour l'un le couscous éclair et pour l'autre la poutine (une portion de frite recouverte de fromage fondu et d'une substance étrange s'approchant de la sauce barbecue...).
Nous avons fini par sortir de ce labyrinthe commercial pour en retrouver un autre, en plein jour celui-ci, dans la grande rue Sainte-Catherine, près de l'université McGill. Les enseignes commerciales y sont aussi bien européennes que nord-américaines ou autres, et on s'interroge quand à l'utilité des centres d'achats géants qui pululent à la périphérie de la ville.
Néanmoins, une conclusion s'impose : les hamburgers sont meilleurs chez Burger King que chez MacDo... et de loin !
N.B. : au passage, ici les Chicken MacNuggets sont traduits en "Poulets MacCroquettes".

jeudi 7 août 2008

Au pays des glaces géantes

Vous avez sous vos yeux le manifeste du glacier artisanal le Bilboquet, qui se situe dans le quartier Outremont, célèbre pour ses créations originales et son style inimitable ! Voici longtemps que nous lisions l'article qui lui est consacré dans notre guide du Routard avec envie, mais en nous apercevant que nous avions emménager pas très loin de ce temple de la glace, nous avons fait ni une ni deux et nous avons descendus toute la Côte-Sainte-Catherine (longue avenue qui traverse Montréal) à pieds. Nous avons tout de même mis trois bons quart d'heure pour y arriver. Au menu : divine vanille, caramêlé, cacaophonie, cocktails king-kong et autres recettes inédites au coeur d'un décor enfantin et coloré chargé d'une douce odeur de gâteau au chocolat. Heureusement qu'on n'est pas gourmands...

Les chars !


Et bien oui, la première chose que vous voyez en arrivant, c'est pas les ours, les forêts infinies ni même les bucherons mais les grosses bagnoles et autre maelstrom de véhicule divers et varié. Et là on pige le mot char...