lundi 25 août 2008

Un apéro ?


Et voici un nouvel exemple de gastronomie québécoise : les chips bleues. Mais tout cela devient encore plus compliqué et intriguant lorsque les chips bleues nommées ainsi sur l'emballage (à prononcer "tchips") se trouvent être violettes. Certains diront qu'il s'agit peut-être d'une maladresse d'imprimeurs, d'un mauvais qualibrage ou je ne sais quoi. En tous les cas, ne comptez pas sur moi pour ouvrir le paquet et vérifier la couleur.
Je tiens également à ajouter que cet aliment était fièrement exposé au rayon des produits biologiques, entre le tofu et le quinoa. Bon appétit.

Pause sandwich au lac des castors

Quelques canards boiteux, des poissons rouges, une mouette unijambiste, quoi de plus naturel lorsqu'il s'agit d'un lac ? Celui-ci se situe aux portes du parc du Mont-Royal, à une vingtaine de minutes de marche de chez nous, le long du très beau cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Je sais que certains n'aimeront pas le lire, mais ce jour-là il faisait environ 30°, et l'ascension en fut d'autant plus rude. Cependant, arrivés à destination, étonnés nous-même d'avoir trouvé le lieu sans nous tromper (car cela ne nous arrive pas souvent), nous fûmes charmés par l'aspect vaste et pourtant paisible de ce parc, et nous constatâmes avec délice que la pelouse n'était pas interdite !
Munis de quelques sandwichs au jambon (note : ici, les sandwichs baguette sont appelés les sous-marins), et d'une boîte de petits Lu (le dessert le plus raisonnable que nous ayons trouvé), nous découvrîmes un échantillon du grand parc, qui s'étend sur une superficie d'environ 200 hectares au total. Mis à part l'immensité, une fois de plus à Montréal, de cet attrait touristique, nous noterons tout de même que le lac des castors se transforme en patinoire l'hiver et le reste du parc soit en parcours de ski (de piste ou de fond), soit en piste de luge. Vivement la neige !

vendredi 22 août 2008

Le campus de la mort qui tue

Et voici, sous vos yeux ébahis, l'immense campus de l'université de Montréal, celui où moi, Élisa, je vais étudier durant toute une année universitaire. D'aucuns se diront que, nom de Dieu, c'est fichtrement grand, mais ici on serait plutôt enclin à dire, bah tabarnac', c'est normal icitte ! En effet, les universités sur le continent nord-américain ont tendance à s'étendre et à ne pas lésiner sur les moyens pour offrir aux étudiants les meilleures conditions de travail.

La grosse différence est qu'ici l'université est payante, une année coûte environ 2000$ pour un 1er cycle (l'équivalent de la licence française), et les droits de scolarité augmentent au fil des diplômes. A cela s'ajoutent les généreux donateurs de l'université qui n'hésitent pas à investir quelques millions de dollar dans la construction d'un nouveau département, ou dans l'équipement de tout le campus, comme l'a fait notre désormais célèbre Jean Coutu ou encore la Banque Laurentienne. Les installations peuvent donc être convenables ! Une autre différence notoire est qu'ici, chaque diplôme mène à des secteurs professionnels précis, et l'université garantit que chaque étudiant pourra, grâce à ses études, s'assurer la carrière qu'il veut et qu'il mérite.
Le grand immeuble que vous apercevez en haut à gauche du montage grandiose de Romain, n'est autre que le pavillon Jean-Brillant, siège de mon futur département de littératures de langue française. La grande question est : ne vais-je pas me perdre dans de si vastes surfaces ? Moi qui suis habituée aux petits locaux amiantés de la Sorbonne Nouvelle ? Réponse la semaine prochaine. On distingue également un morceau de l'immense parking de l'université, le pavillon Samuel-Bronfman (lieu sacré où reposent les livres rares et anciens...). À titre indicatif, le campus s'étend sur quatre stations de métro, nous sommes donc loin de vous en tracer un portrait exhaustif.

jeudi 21 août 2008

Le quartier Côte-des-Neiges ; troisième partie

Non loin des trafics perturbés et de la consommation effrénée du chemin de la Côte-des-Neiges, voici notre pâté de maison, petit morceau de quartier paisible peuplé d'écureuils plus loquaces que les chats, et pour cause, les gens leur distribuent des "arachides" sur leur balcon (c'est ainsi que l'on appelle ici les cacaouhètes encore enfermées dans leur coque).
Comme nous sommes dans l'Ouest de Montréal, nous vivons dans un secteur plutôt anglophone, même si, comme partout dans la ville, on entend du français à tous les coins de rue. Et ne croyez pas que l'accent québécois vous ferait rire en l'entendant, car en réalité on se sent plutôt mal à l'aise de ne pas comprendre sa propre langue ! Des expressions telles que "t'es tu correct ?" ou encore "vous restez icitte présentement ?" peuvent surprendre et provoquer quelques secondes d'incompréhension silencieuse chez l'auditeur français d'outre mer. Mais on s'y fait vite et on se prend même au jeu de réutiliser les idiomes locaux.

Vous apercevez en bas à droite notre immeuble, nous sommes au deuxième étage et le troisième est habité par un rappeur fou qui ne rentre que très rarement chez lui, heureusement pour nous, car nous avons déja essayé de le raisonner, mais l'américain, c'est assez difficile à comprendre, surtout quand le sujet est grand, noir et couvert de tatouages. Nous avons également un énergumène qui déambule tout les matins sur le coup de dix heures en gesticulant et en criant des insultes en anglais à un interlocuteur imaginaire. Mis à part cela, tout est correc' !

Notre triologie du quartier s'achève, bientôt d'autres chroniques ! Et pour revenir à Jean Coutu, nous venons de donner foi à leur slogan, car nous nous sommes fait un ami vigile cet après-midi même ! Comme quoi, tout est possible ici...

mercredi 20 août 2008

Le quartier Côte-des-Neiges ; deuxième partie

Ici, et partout d'ailleurs, le commerce est un des éléments qui prend le plus d'espace dans la ville. En particulier sur le chemin de la Côte-des-Neiges, là où comme tout un chacun, nous allons faire nos courses !

On y trouve à peu près tout pour combler les besoins fébriles des consommateurs, de la barre chocolatée aux enveloppes timbrées, en passant par les traitements contre la grippe ou encore les chaussures orthopédiques. Mais la différence entre ici et la France, c'est que tous ces produits se trouvent dans le même magasin, j'ai nommé, la chaîne de magasin Jean Coutu.

Jean Coutu, c'est un type génial. Un ancien pharmacien qui a décidé d'agrandir son petit commerce en en faisant une épicerie, puis une papeterie, puis encore autre chose, et tout ça réuni sous la même enseigne et dans la même boutique. Et comme nous sommes en Amérique, là où tout est possible, Jean Coutu possède maintenant des franchises jusqu'aux États (comprenez les États-Unis) et a même fait un don de plusieurs millions de dollar à l'université de Montréal qui lui a valu un pavillon à son nom sur le campus. Et pour preuve de la toute-puissance de son empire, visez un peu le slogan du groupe :

« Chez Jean Coutu on trouve de tout, même un ami ! »
Vous trouverez également ici un Metro, supermarché ouvert 24h sur 24 et 7 jours sur 7 (tout comme Jean Coutu) qui vend de tout et surtout des produits grand format (sacs de lait de cinq litres, pot de yaourt géants), un Dollarthèque, qui vend tous ses produits à 1$ (+ les taxes...), Yalova, bar à chicha sympathique qui propose des crêpes Nutella-sirop d'érable délicieuses et un accès wifi gratuit, et bien d'autres encore.

mardi 19 août 2008

Le quartier Côte-des-Neiges ; première partie

Aujourd'hui nous vous emmenons dans le quartier Côte-des-Neiges, où nous vivons, à l'ouest de l'Île-de-Montréal. Il ne se situe pas à proprement parlé en centre-ville, il en est même loin (à environ huit stations de métro, n'oubliez pas qu'ici les distances sont à multiplier par 10), mais il contient une véritable animation et une telle diversité qu'en France il serait certainement une ville indépendante.

Ici tous les quartiers sont bien distincts, vous avez le Plateau Mont-Royal, où se trouvent tous les bars les plus branchés et où habitent beaucoup de Français, vous avez Outremont, quartier riche s'il en est, le Vieux-Montréal, quartier touristique et chargé d'histoire, Saint-Michel, le plus densément peuplé et le moins sûr de la ville, et beaucoup d'autres encore.

Le quartier Côte-des-Neiges est aussi bien chic que populaire, parfois il suffit de traverser un carrefour pour passer des immenses maisons individuelles en pierre aux vieux immeubles de brique rouge qui abritent des familles entières d'immigrés indiens, philippins ou polonais.
En ce moment tout le chemin de la Côte-des-Neiges que vous apercevez ici est en travaux, ce qui provoque de nombreuses "congestions" (embouteillages), l'artère principale du quartier est donc souvent bouchée et bruyante. Mais il suffit de se retirer un peu plus loin dans la rue Saint-Kevin pour retrouver le calme. Revenez pour la suite !!

jeudi 14 août 2008

Maintenant, on est trois au 12 !

Laissez-moi vous présenter la petite Sessi ("neige" en inuit), qui vient de quelque part près du metro Joliette, à 1h d'ici.
Ce fut un véritable parcours du combattant, car nous fûmes les dindons d'une bien mauvaise farce que nous a joué un inconnu à l'humour douteux... Que je vous explique : mardi matin, j'appelle chez un particulier pour une annonce de chaton tout noir à donner. Nous avons rendez-vous à 17h30 à un certain numéro rue Rachel Est, mais l'homme qui nous ouvre nous affirme que nous nous trompons d'adresse. Nous rappelons notre inconnu au chaton, et heureusement, car en fait la maison que nous cherchons se trouve 2000 numéros plus bas (oui, les rues sont très longues ici). Ah, l'accent québecois.

Deux kilomètres à pieds plus tard, nous nous trouvons face à un nœud gordien : le numéro que nous cherchons n'existe pas. Nous appelons et rappelons, personne ne répond au téléphone. Les commerçants du coin et même les gardiens de la paix (avant tout !) ne peuvent nous renseigner. Nous avons finalement parcouru presque quatre kilomètres à pieds, à trois jambes car Romain en a perdu une en chemin, pour promener la cage à chat.

Le lendemain nous parvenons tout de même à trouver notre petite Sessi, qui, toute timide qu'elle était, commence déja à taquiner le rideau et à imprimer ses empreintes sur le canapé. Les gens qui la gardaient auraient bien voulu nous faire partir avec les deux autres, mais finalement une seule suffisait, ils ont même eu la gentillesse de nous raccompagner en voiture. Voici donc notre chaton et sa petite maison taillée dans du vrai carton d'imprimante.

mardi 12 août 2008

Notre chez nous

Voila, comme nous ne sortons pas beaucoup à cause du mauvais temps et que nous ne tenons pas à ennuyer et défidéliser notre public (selon notre plan marketing), nous avons décidé de vous montrer un petit peu notre appartement, notre chez nous quoi, pour que vous vous figuriez un peu où résident vos deux chroniqueurs montréalais.

Ne vous familiarisez pas pour le léger désordre qui y règne, faites comme chez vous !

dimanche 10 août 2008

Un dimanche après-midi sur le mont Royal

Après une corvée matinale de lave-linge et de sèche-linge, alors que le soleil se décide enfin à pointer le bout de son nez, nous tentons une persée dominicale pour visiter le parc du mont Royal. Le parc est si grand que nous ne verrons pas tout, mais on nous avait dit que les tams-tams du dimanche après-midi valaient le détour...
En sortant de la station de métro, nous nous trouvons plongé au beau milieu d'une foule de promeneurs, dont certains portent djembé, bongo et autres percussions de toutes sortes. Nous passons le boulevard Saint-Laurent (la main, à prononcer à l'anglaise) et arrivons jusqu'au parc Jeanne-Mance, où à côté d'une partie de baseball entre potes et d'un match de football américain (pas entre potes) une foule hétéroclite se déchaîne en rythme. Pieds nus, arborant des coupes de cheveux hirsutes et colorées, les jeunes et les vieux se trémoussent et partagent ainsi, à leur façon, leur plaisir de se retrouver tous ensemble, avant que l'hiver n'arrive et ne recouvre l'herbe verte du parc jusqu'au printemps prochain.

samedi 9 août 2008

Fast et junk, la food

Vendredi 8 août, visite du centre Eaton, cœur du Montréal souterrain et royaume de la folie consommatrice. Quatre à cinq étages de boutiques de vêtements, d'électronique, de chaussures, et d'objets divers et inutiles, pour magasiner ou simplement pour se rincer l'œil.

A première vue aucune grande différence avec les centres commerciaux français, mise à part la taille (l'équivalent de deux ou trois Carré Sénart) et un étage entier peuplé uniquement de fast-food, où vous pouvez aussi bien déguster des sushis, un couscous sur le pouce, ou bien vous goinfrer du trio du jour (breuvage+frite+hamburger).

Le plus choquant gastronomiquement reste pour l'un le couscous éclair et pour l'autre la poutine (une portion de frite recouverte de fromage fondu et d'une substance étrange s'approchant de la sauce barbecue...).
Nous avons fini par sortir de ce labyrinthe commercial pour en retrouver un autre, en plein jour celui-ci, dans la grande rue Sainte-Catherine, près de l'université McGill. Les enseignes commerciales y sont aussi bien européennes que nord-américaines ou autres, et on s'interroge quand à l'utilité des centres d'achats géants qui pululent à la périphérie de la ville.
Néanmoins, une conclusion s'impose : les hamburgers sont meilleurs chez Burger King que chez MacDo... et de loin !
N.B. : au passage, ici les Chicken MacNuggets sont traduits en "Poulets MacCroquettes".

jeudi 7 août 2008

Au pays des glaces géantes

Vous avez sous vos yeux le manifeste du glacier artisanal le Bilboquet, qui se situe dans le quartier Outremont, célèbre pour ses créations originales et son style inimitable ! Voici longtemps que nous lisions l'article qui lui est consacré dans notre guide du Routard avec envie, mais en nous apercevant que nous avions emménager pas très loin de ce temple de la glace, nous avons fait ni une ni deux et nous avons descendus toute la Côte-Sainte-Catherine (longue avenue qui traverse Montréal) à pieds. Nous avons tout de même mis trois bons quart d'heure pour y arriver. Au menu : divine vanille, caramêlé, cacaophonie, cocktails king-kong et autres recettes inédites au coeur d'un décor enfantin et coloré chargé d'une douce odeur de gâteau au chocolat. Heureusement qu'on n'est pas gourmands...

Les chars !


Et bien oui, la première chose que vous voyez en arrivant, c'est pas les ours, les forêts infinies ni même les bucherons mais les grosses bagnoles et autre maelstrom de véhicule divers et varié. Et là on pige le mot char...